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C’est la star de ces dernières années : le curcuma.
Sa molécule active, la curcumine, est de plus en plus étudiée et on lui confère pléthore de vertus : actions anti-inflammatoire, antioxydante, anticancer, etc.
Que dit vraiment la science ?
ARTICLE DE FUTURA SANTÉ
par Julien Hermandez
Pour appréhender sereinement la question du curcuma et de la curcumine, il faut comprendre comment fonctionne la science médicale. Généralement, pour apprécier le potentiel thérapeutique d’une molécule, on peut la tester in vitro sur des cultures de cellules et in vivo chez l’animal
Ces expériences-là nous donnent des pistes sur les bénéfices et les risques des molécules et sont nécessaires pour juger si elles peuvent être testées sans risque apparent chez l’Homme. Ensuite viennent donc les essais cliniques chez les humains en quatre phases. Pour les médicaments, la procédure, grossièrement, est la suivante :
– phase 01 : le produit est-il sûr ?
– phase 02 : le produit possède-t-il un effet bénéfique ?
– phase 03 : le produit possède-t-il un effet thérapeutique large chez un grand nombre e • de patients ?
– phase 04 : c’est la pharmacovigilance, c’est-à-dire surveillance du médicament après sa mise sur le marché.
Plusieurs études, rigoureuses d’un point de vue méthodologique, avec beaucoup de patients et dans plusieurs contextes et pays différents doivent être réalisées pour que les médicaments soient commercialisés. Mais les compléments alimentaires, tels que la curcumine, ne sont pas soumis aux mêmes lois. Il faut néanmoins posséder toutes ces informations pour en faire un bon usage et ne pas se faire gruger par les marchands de miracles. Malheureusement, le fait de ne pas pouvoir breveter une molécule « naturelle » pousse peu les fabricants à tester la curcumine seule. La majorité des études réalisées par des laboratoires se concentrent donc sur les effets de leur propre formule à base de curcumine.
Concernant la curcumine, énormément d’essais in vitro et in vivo ont mis en évidence son potentiel anti-inflammatoire, antioxydant et antitumorale. Seulement, les essais cliniques de qualité chez l’humain (randomisation + double aveugle) sont peu nombreux.
Néanmoins, il en existe quelques-uns qui ont mis en évidence des bénéfices dans le ressenti de la douleur et dans la diminution de l’inflammation synoviale chez des patients atteints d’arthrose. Elle pourrait aussi être utile dans l’amélioration du bilan sanguin du syndrome métabolique (qui reste un problème systémique qui ne peut être résolu à l’aide de la curcumine, ne l’oublions pas), et dans la réduction de l’inflammation et de l’anxiété chez les personnes saines en général. Chez les sportifs, elle pourrait être utile dans la récupération musculaire selon plusieurs études. Ensuite, à propos des formules les plus assimilables, préférez celle où la curcumine est complétée avec de la piperine ou bien celle où elle se trouve enrobée dans une matrice végétale telle que celle de Dynveo.
Enfin, concernant les effets secondaires potentiels, certaines études font état de diarrhées, de nausées, de maux de tête, d’éruptions cutanées et de coloration jaune des excréments. Ces effets néfastes restent apparemment marginaux et apparaissent à des doses allant de 450 mg à 3.600 mg par jour.
Rappelons que l’apport quotidien admissible recommandé par les agences sanitaires concernant la curcumine est de 3 mg par kg de poids corporel. Pas de risque si vous la consommez viale curcuma qui contient 500 à 1.000 mg de curcumine pour 100 g.
Il est rare d’avoir des apports en curcuma aussi élevés.
Si vous en consommez un gramme par jour, cela revient à consommer 5 à 10 milligrammes de curcumine, qui ne sera assimilée qu’à hauteur de 0,5 mg si vous la consommez sans poivre ni gingembre et qui pourra au maximum être assimilée à hauteur de 10 mg.
Pour une personne de 70 kg, la teneur maximum conseillée est donc de 210 mg de curcumine par jour, ce qui reviendrait à consommer 21 grammes de curcuma avec une assimilation parfaite. N’attendez rien de la curcumine si vous n’avez pas un mode de vie déjà sain et équilibré. Avant de commencer une supplémentation, discutez-en avec votre médecin.
Prenez du curcuma de qualité.
Soyez critique face aux vendeurs de rêve. Consommé régulièrement dans une alimentation saine, le curcuma saura délivrer toutes ses saveurs et ses bienfaits.
A la Réunion, il y a les produits comme Bitasyon bio de Saint Philippe (Benoît Morel) et Mémé Rivière qui sont au top avec le curcuma mère plus chargé en curcumine et le standard qui vous apportera des vitamines et des minéraux